Avec La bête à cinq doigts, la compagnie Ches Panses Vertes met en scène une oeuvre fantastique, celle de William Fryer Harvey. Le fantastique est récit d’une réalité dans laquelle le surnaturel intervient quand on ne s’y attend pas. Mais on n’est jamais sûr si les phénomènes décrits sont surnaturels ou réels. Le fantastique pose le problème du statut du réel. Contraire d’un monde familier, il représente un univers où plus rien ne peut être discriminé, univers d’absence de repères, d’absence de reconnaissance.
La compagnie choisit pour cette création le théâtre d’objets ; un choix qui caractérise l’évolution du travail de la compagnie dans sa volonté de donner une lecture de plus en plus précise des textes : aller vers une simplicité de moyens et s’éloigner de la marionnette « classique ».
Un homme, Eustace Borlsover, entre dans un bar désert. Il semble abasourdi : pour essayer de les comprendre, il essaie de mettre des repères et de (se) re-présenter les évènements extraordinaires auxquels il vient d’assister et dont il est peut être protagoniste. Pour ce faire, il utilise les objets qui l’entourent pour symboliser les protagonistes et « pose » les choses sur la table comme il nous arrive de le faire pour expliquer quelque chose à quelqu’un. Eric Goulouzelle, dans le rôle du conteur, anime ainsi tous les personnages du récit : un étui à lunettes se transforme en Eustace Borlsover, sceptique devant ces évènements inexplicables, un calepin devient le majordome de la maison, une serviette de bar la gouvernante… Homme d’esprit scientifique : il aime classer les choses, les discriminer les unes par rapport aux autres. Mais il a beau faire, il est des choses qui parfois échappent à l’entendement, à l’explication… La main, cette bête à cinq doigts, est ici le signe de la transgression de la réalité des personnages par ce qui ne peut être représenté : l’inconscient ou ce mystère dont parlent aujourd’hui certains scientifiques qui admettent – parfois – que tout ne peut être expliqué.
La bête à cinq doigts
Présentation
Date de création : 1989
Dates : 01/03/1989
Période : 20e siècle - 4e quart
Type : spectacle
Localisation : France
Type(s) de marionnette(s) utilisé(s) : main nue, théâtre d'objets
Mots clefs : adaptation, fantastique
Exploitation
Spectacle créé le 00/03/1989 à Maison du Théâtre d'Amiens de Amiens (France).1989-1991 : Festival Off d'Avignon 1989 [Théâtre du Bourg Neuf] ; Tournée nationale.
Organisateur : Compagnie Ches Panses Vertes
Fabrication : néant
Mise en scène : BAILLON, Sylvie
Musique : LETEVE, Sylvie
Interprètes : BAILLON, Georges ; GOULOUZELLE, Eric
Public : adulte
Langue : français
Voir aussi (identités) : Compagnie Ches Panses Vertes, Sylvie BAILLON, Georges BAILLON, Éric GOULOUZELLE
Références
Référence notice : La bête à cinq doigts (Compagnie Ches Panses Vertes)
Mise à jour : 21/07/2011
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Images
- La Bête à cinq doigts + + + + + + + + + + + +
- La Bête à cinq doigts, affiche du spectacle
- La Bête à cinq doigts, dessin +
- La Bête à cinq doigts, plan de feux
- La Bête à cinq doigts, plan du plateau au Roseau Théâtre
Textes
- La Bête à cinq doigts, dépliant du spectacle
- La Bête à cinq doigts, document de mise en scène
- La Bête à cinq doigts, dossier de présentation +
- La Bête à cinq doigts, texte annoté